Charles venait de sortir de son entretient avec Malicia qui ne s'était pas aussi mal passé que prévu. Cette jeune fille était juste malheureuse. Charles regagna sa position préférée, celle près de la fenêtre quand il aperçu au loin la longue chevelure de Jean.
Depuis les évènements du Phonix, Jean semblait souvent absente. Elle semblait malheureuse, perdue. Charles pensa qu'une petite conversation s'imposait. Il se dirigea vers le porte manteau, pris son écharpe et après un dernier coup d'oeil à la pièce pour être sure de ne rien oublier, il ferma son bureau à double tour.
Il se balada dans les couloirs de l'institut, rappelant à l'ordre les étudiants indisciplinés. Les jeunes étaient tellement emballer par leur pouvoir qu'ils les testaient un peu n'importe comment, avec insouciance. Mais à l'approche de Charles, chacun reprenait son allure de bon étudiant modèle.
Après avoir éviter un passe muraille qui faillit traverser son siège et un télé porteur qui évita Charles de quelque centimètre.
Il arriva finalement au porche du manoir et descendit la rampe spécialement prévue pour lui.
L'odeur d'herbe fraiche était toujours présente. Elle avait le pouvoir d'apaiser les tourments de Charles. La nature, la seule chose parfaite de cette Terre.
Charles s'approcha doucement de Jean qui semblait plongée dans ses pensées. Alors qu'il aurait pu utiliser son pouvoir afin de connaitre les songes de son élève, il préféra la conversation de vive voix. Il s'arrêta donc à proximité de Jean et posa sa main sur son genou.
« Je sens un grand trouble en toi Jean. Puis-je faire quelque chose pour t'apaiser? »
Il avait sur les lèvres un sourire bienveillant et compatisant.